Rencontre avec Marguerite Bartherotte
Confessions de Marguerite Bartherotte, jeune créatrice de la marque de prêt à porter Gkero. Nous en apprenons plus sur cette artiste hybride inclassable qui utilise le vêtement comme son espace personnel d’expression…
Originaire : Cap-Ferret
Age : 31 ans
Devise :
Je crois à l’imagination. Ce que je ne vois pas est infiniment plus important que ce que je vois. Diane Michais
Passion :
Peindre le matin et surfer le soir, ou inversement et bien sûr, faire des chansons avec ma guitare dans la cabane d’Antonin quand il n’est pas là…
G-Kero, ça me fait penser à un ancien groupe de musique Ferretcapien : Gisèle Kérosène… ça vient de là ou ça vient du blues ?
Oui, Gisele Kerozene c’est moi. J’ai pris une forme différente. Je reviendrais dans la musique !
Ton look à toi, c’est quoi ?
C’est relax mais j’aime être élégante. Tu ne me verras jamais avec des tenues trop étudiées.
J’ai souvent un chapeau de paille pour tenir mes cheveux, une chemise ample qui accompagne mes mouvements, et un paréo noué autour de la taille qui me servira quand j’irai me baigner.
J’aime que ma tenue puisse m’accompagner partout, sans être négligée. Genre la blouse Gkero qu’on fait, vous la connaissez ? Je suis obligée d’en avoir 100 car je peins avec, je n’arrive pas à l’enlever. Elles sont toutes tachées
Les photos de ta collection ont « un grain », tu aimes le style vintage ?
J’aime le STYLE surtout et aujourd’hui on manque cruellement d’allure.
Il n’y a qu’à voir nos voitures… Vous trouvez pas que le Bassin était plus beau avant?
Chez qui tu vas pour déguster des huîtres ?
À la cabane d’Hortense, rue des Tamaris. Ou chez Barth dans le village de l’herbe. Le plan le plus cool, no stress et no pub. L’adresse est cachée.
Quels restaurants conseillerais-tu ?
Chez Hortense, le classique de la pointe, pour manger du vrai poisson, avec Bernadette. Le maigre est mon préféré.
Chez le père Ouvrard, ça vient d’ouvrir … c’est bon et le propriétaire aime la bonne musique, qu’il peut mettre fort en fin de soirée !
Et Chez Bellocq, le soir au coucher du soleil… extraordinaire !
Des amis débarquent à l’improviste, tu leur organises quoi ? Où est-ce que tu les amènes, vous mangez quoi ?
Je les fais entrer dans mon atelier où sont suspendues plusieurs collections. Ils me posent 1000 questions. Je leur fais boire du camionneur (le vin de table que boit mon père depuis 30 ans) et je les emmène dîner, plus riche qu’avant.
Est-ce que le bassin est le lieu où tu as le plus d’inspiration pour imaginer les dessins de tes futures collections ?
Oui j’aime beaucoup et j’ai commencé ici. Je suis dans mon élément de base, c’est facile, confortable. Pas forcément le plus intéressant… J’adore revoir ce que j’y ai fait, comme tous ces beaux africains aux corps nus… Les paysages, les photos de ma maman, les livres et peintures de mon père…
Tu parles du Bassin comme d’un endroit difficile à quitter. Comme tu as l’occasion de beaucoup voyager as-tu déjà trouvé un autre endroit dans le monde où tu as ressenti ça ?
Non je n’ai pas ressenti la même chose, jamais ! C’est ici que j’ai tout appris. Le bois qui sent mon enfance. La vue de chez moi, de la cabane, c’est une partie de moi. Ce n’est pas un voyage. Mais pour renouveler cette sensation d’apprentissage il faut partir. Il faut des choses nouvelles et les voyages aident bien sûr ! Je prends toujours dans la direction de l’apprentissage. Je ne travaille pas sans émotion, c’est interdit ça.
Maintenant j’aime me perdre, aller là où je ne connais rien aux coutumes des gens, où les paysages sont différents, la langue aussi.
J’ai découvert le Brésil, le Mexique, puis je suis souvent partie au Portugal.
Je crois que le fil conducteur c’est la nature en tout cas. J’aime la nature plus que la Ville.
Ton lieu incontournable, à découvrir absolument ?
Chez Reveleau au Canon, et tout le village de pêcheurs autour. C’est si calme et beau.
On pourrait être il y a 50 ans.
Ton expression locale favorite ?
Il attend que la mer brûle pour manger les poissons cuits ou Anki (grossièreté)
Celle que je hais: il est cadeau.
Ton activité préférée sur le bassin ?
Le surf. Je suis accro aux jolies petites vagues, je fais du longboard avec mon frere Martin, qui lui préfère shooter du 3 mètres avec le squale
(un ami).
Le Bassin
Si tu devais décrire le bassin en quelques mots ?
Le bassin est beau et encore sauvage…
On peut encore trouver des plages désertes en plein mois d’août (si on veut bien se faire griffer les cuisses dans les ronces, là où les chemins ne sont pas tracés).
C’est vivant, beaucoup de gens l’ont remarqué, et certain d’entre eux sont des artistes intéressants, qu’il est excitant de rencontrer.
Je suis une adepte du silence, on peut le trouver aussi, à condition de sortir tous les jetskis de l’eau. J’aime la force et les humeurs de l’océan, jamais lassant.
J’adore la dune rose, le sable clair, la mer bleu…
Ce que tu aimes le plus sur le Bassin ?
Les moments où tout redevient calme et que la mer brille derrière la butte de sable chaud, en contre jour des pins.
Je me demande si je vais peindre ou aller me baigner. Vivre au bord de l’eau. Le 1er bain du matin quand il fait beau.
Une balade que tu conseilles de faire ?
La balade sur son bateau, vers les bancs ou l’île aux oiseaux, le matin, ou le soir, quand la mer est comme un lac.
Ta plage préférée ?
La plage interdite de la pointe puisqu’il n’y a personne. On peut juste la regarder de loin.
un bijou dans son écrin , un parfum d’éternité , une esthétique qui transcende le temps , une dimension divine !