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ARCAS, l’entreprise numéro un du bâtiment

Interview avec les deux bâtisseurs qui construisent l’avenir de la première société du BTP du Bassin d’Arcachon !

Vos plus grosses réalisations et vos plus gros chantiers en 2016 ?
P. & P.E : Nous avons construit une magnifique villa : la villa Solea à l’Herbe en entreprise générale (valeur 700 000 €) ; 35 logements sociaux à Andernos-les-Bains et 40 logements collectifs sur Arès.

Avez-vous rencontré des difficultés ?
P. & P.E : Notre implantation sur le Bassin fait que nous devons tenir compte de la saisonnalité au travers de nos activités. Nous devons en permanence nous adapter aux aléas des saisons.
La planification des chantiers, c’est notre priorité ! Autre difficulté notable pour nous, c’est le recrutement de personnel de qualité, vu la délocalisation de notre siège par rapport à des concurrents situés à Bordeaux ou Paris.

Vos passions ?
P. : Le rugby. C’est une grande passion qui correspond à mes valeurs et celle de l’entreprise. ARCAS est partenaire du club de rugby Bordeaux-Bègles UBB en plus d’être un supporter et sponsor du club du Cap Ferret. Mon attachement à la vie locale et à mes racines fait que nous sponsorisons aussi le festival Music Festival du Cap Ferret depuis sa première édition.
P.E. : J’ai effectivement quelques passions, la mer de façon générale, la pêche et la chasse sous-marine en particulier. Le sport avec le hockey sur glace et je suis attentivement l’équipe de Bordeaux. Le rugby avec le regret de ne pas l’avoir beaucoup pratiqué. Depuis quelques années maintenant, je me suis mis au vélo qui me procure énormément de plaisir.

 

Votre devise d’entrepreneur ?
P. : Je suis un grand passionné de rugby dans la vie d’où cetTe devise anglaise “No scrum, no win” qui signifie littéralement “Pas de mêlées, pas de victoire”.

P.E. : Je suis entièrement d’accord avec Pascal, il faut de l’enjeu et du défi pour que la victoire soit belle.

Quand et comment êtes-vous tombés amoureux du Bassin ?
P. : Je suis arrivé sur le Bassin en 1964, j’avais 2 ans. Je suis un “vrai” Ferret Capien du fait que j’ai été à l’école du Cap Ferret.
P.E. : En arrivant à Bordeaux, j’ai immédiatement été conquis par le Bassin et la Presqu’île. Cela n’a été pas très difficile vu la beauté du cadre de vie ! Je suis originaire de la Presqu’île de Rhuys en Bretagne, et je trouve beaucoup de similitudes entre ces deux régions.

Ce que vous aimez le plus sur le Bassin ?
P. : La saisonnalité hiver-été. Les oppositions et la variation des saisons ! Le Cap Ferret c’est un électrocardiogramme avec des hauts et des bas : les sensations, les nuances, les parfums, les couleurs, toutes ses ambiances suivent la vie, les gens, et le climat du Bassin. De retour de voyage, ce que j’apprécie toujours autant ici c’est le calme et la sérénité.
P.E. : L’accueil chaleureux de la population, la douceur de vivre qui règne ici. Beaucoup de paysages du bassin me fascinent, la forêt, la proximité de l’océan, l’exceptionnelle palette de couleurs. Vivre sur le Bassin m’offre aussi la possibilité d’avoir accès à de nombreuses activités maritimes.

Résumez-nous un peu l’histoire de l’entreprise ARCAS ?
Pascal Guy : ARCAS, c’est avant tout une histoire d’hommes, celle d’une entreprise familiale fondée en 1930 dans le Lot-et-Garonne.
En 1964, l’entreprise ARCAS s’implante définitivement sur le Bassin d’Arcachon.
En 1992, je rentre dans l’entreprise avant le départ du fondateur, Jean-Claude Arcas, qui m’accompagne pendant trois ou quatre ans. Puis, en 1999, je reprends les commandes de son entreprise avec Joaquim Pereira. En 2000, nous nous installons dans la zone artisanale de Lège, ce qui nous permet de recruter et de multiplier notre chiffre d’affaires en 15 ans. L’an dernier, avec l’arrivée de mon nouvel associé Pierre Emmanuel Deschamps, nous nous efforçons de conforter l’entreprise en développant de nouveaux marchés. La société ARCAS fêtera d’ailleurs cette année ses 86 ans d’existence.

Décrivez-nous vos parcours respectifs ?
P. : Jusqu’en 1992, je travaillais dans un bureau d’ingénierie civil à Libourne spécialisé dans le vitivinicole. Une belle époque de rugby qui m’a permis de faire la connaissance de Jean-Claude Arcas dans les années 90. Nous avons d’abord noué des liens professionnels avant qu’il me propose de travailler avec lui. Ensuite, associé avec Joaquim Pereira, j’ai repris les rênes après son départ à la retraite.
Pierre Emmanuel : Suite à l’obtention d’un DEA de Génie Civil en 1997, j’ai commencé ma carrière dans le bâtiment à Nantes chez Bouygues puis chez Eiffage. J’ai gravi tous les échelons de conducteur de travaux jusqu’à directeur d’exploitation. A cette époque, je jouais en 1re division de Hockey sur glace et j’ai toujours gardé la volonté de faire du sport. Je suis arrivé à Bordeaux, il y a 11 ans comme directeur régional d’une grande PME. J’ai ainsi développé de bonnes relations avec beaucoup d’acteurs du bâtiment Bordelais et de la région.

Expliquez-nous dans les grandes lignes, les circonstances et les raisons de votre rachat ?
P. : Joaquim Pereira a fait une belle carrière avant de prendre sa retraite. A ce moment-là, j’aurais pu vendre l’entreprise de A à Z à un grand groupe. Mais mon souhait était de rester pour continuer à pérenniser l’entreprise tout en gardant les valeurs et l’équipe familiale que nous avions formée. Je me suis rapproché de Pierre-Emmanuel Deschamps, afin de poursuivre et pérenniser l’entreprise. En m’associant à Pierre-Emmanuel, nous développons les chantiers ARCAS bien au-delà du Bassin et sur l’ensemble de la région Bordelaise.
P.E. : À travers ces expériences, j’ai toujours nourri l’envie d’entreprendre et de me mettre à mon compte. L’occasion s’est présentée avec ARCAS. Pascal et moi, nous nous sommes rapprochés et avons bâti un projet commun pour ARCAS sur la base de valeurs communes : équipe, compétences et proximité.

Parlez-nous de vos activités, et des valeurs de l’entreprise ARCAS ?
P. & P.E : Arcas est la première entreprise de bâtiment sur le Bassin (BTP, charpente, gros œuvre, conception et rénovation) qui se consacre autant aux collectivités publiques qu’au privé : maisons, villas traditionnelles, mairies, maisons de retraites ou logements sociaux. C’est une PME importante de 60 salariés et d’artisans locaux qui restera toujours à taille humaine. Notre capital est avant tout humain avec peu de turn-over. Arcas c’est “la proximité, l’esprit d’équipe et l’engagement”.

Des qualités et des conseils à donner pour un jeune qui se lance ?
P. : Ne pas se poser trop de questions et foncer ! Personnellement, devenir patron n’était pas une vocation. Tout s’apprend avec de l’envie, du bon sens et bien sûr beaucoup de travail. Il faut oser se lancer !

P.E. : Simplement la volonté et de croire dans son projet.

Le secret de la réussite c’est quoi pour vous ?
P.E : L’humilité et l’évolution. Avec les clients comme dans la vie, rien n’est jamais acquis !  Je pense qu’il est encore un peu tôt pour moi, pour donner un conseil. Laissez-moi encore quelques années ! (rires)

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